Publié dans Editorial

Un grand pas !

Publié le mercredi, 01 juillet 2020

Neil Amstrong, sur la lune, s’exclamait dans un enthousiasme vivant et plein d’émotions quand il a pu réaliser son premier pas « Un petit pas sur la lune mais un grand pas pour l’humanité ! »
La SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) prend fait et acte la requête de Madagasikara pour la restitution des îles Malagasy (Eparses) au sein du territoire de la République Malagasy. Notons que Madagasikara fait partie de fait et de droit de l’Organisation sous-régionale pour le compte de l’Afrique australe. Une organisation que l’ONU et l’UA dictent dans le processus de développement et du règlement des conflits  dans cette région. Conformément au principe de subsidiarité, cher aux instances supérieures onusiennes et africaines, l’ONU et l’Union africaine ne peuvent pas traiter directement les problèmes ou autres des pays africains sans passer par la structure de la sous-région et vice-versa aucun pays ne doit pas s’adresser directement à l’ONU ou à l’UA sans consulter la structure sous-régionale.
Ainsi, au cours de la récente réunion des 25 et 26 juin par visioconférence du Conseil des ministres de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité (CMO) de la SADC, les ministres participants ont adopté à l’unanimité une résolution soutenant la requête de Madagasikara pour la réintégration des  quatre îles, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India dans l’espace territorial de la République Malagasy. Ces quatre îles font indiscutablement partie intégrante de Madagasikara. Pour justifier la décision, le CMO s’était basé sur les deux résolutions fondamentales de l’OUA, d’une part, qui stipulait à l’issue de la 33ème Session du Conseil des ministres en date du 20 juillet 1979 arrêtant une résolution n° 732 selon laquelle, en substance, « les quatre îles (susmentionnées) font partie de la République Démocratique de Madagasikara ». Et d’autre part, sur le vote l’Assemblée générale de l’ONU qui prend note de la résolution de l’OUA et adopta la résolution 34/91 le 12 décembre 1979 allant dans le sens de la position africaine. Ainsi, l’ONU avait appelé le Gouvernement français à entamer le dialogue avec celui de Madagasikara dans le cadre du processus de restitution des quatre îles au territoire malagasy.
 C’est un « grand pas » pour la Grande île dans la lutte qui n’a que trop duré pour « récupérer » ces îles malagasy. En effet, Madagasikara avait milité inlassablement depuis au moins quarante-cinq ans  au vu de la réintégration des quatre îles dans le giron du territoire national. La France n’a que faire de la requête malagasy. Elle sait pertinemment que les îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassa da India font bel et bien partie intégrante des espaces territoriaux maritimes de Madagasikara seulement, elle fait la sourde oreille et ignore complètement la demande malagasy. Tous les régimes de droite ou de gauche de cette cinquième République se moquent du droit légitime de Madagasikara. François Mitterrand, le champion du socialisme prêchant le droit de respecter l’intégrité territoriale de tous les pays, faisait fi du cas malagasy.
Mais, Madagasikara continue sans relâche à réclamer, becs et ongles, son légitime droit. La récente résolution de la SADC ne peut pas être autrement qu’un grand pas à la lutte. A bon entendeur salut ! 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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